L’Égypte a annoncé avoir soumis une lettre au Conseil de sécurité des Nations Unies pour avertir contre l’exploitation par l’Éthiopie de son nouveau barrage sur le Nil, qualifiant cette action de « violation » du droit international.
Dans cette lettre, le ministre des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a déclaré que l’inauguration par Addis-Abeba du Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) constituait « un acte unilatéral illégal ».
« Toute idée selon laquelle Le Caire fermerait les yeux sur ses intérêts existentiels liés au Nil est une pure illusion », indique la lettre, soulignant que l’Égypte « ne permettra pas à l’Éthiopie d’imposer un contrôle unilatéral sur les ressources en eau partagées ».
Le Caire a affirmé qu’il se réservait le droit de prendre toutes les mesures permises par le droit international et la Charte des Nations Unies « pour défendre les intérêts existentiels de son peuple ».
Lancement du GERD par l’Éthiopie
Le ministère a déclaré que, bien que l’Égypte ait fait preuve d’une retenue maximale et ait privilégié la diplomatie à la confrontation, l’Éthiopie a « adopté des positions intransigeantes, retardé les négociations et cherché à imposer un fait accompli ».