Le ministre des Communications, des Technologies numériques et des Innovations, Samuel Nartey George, a déclaré au parlement que l’opérateur basé en Afrique du Sud devait appliquer une réduction de 30 % sur tous ses forfaits pour les clients ghanéens.
Cependant, George affirme que MultiChoice n’a pas répondu aux appels à la réduction, invoquant diverses raisons, notamment une dépréciation de 240 % de la monnaie ghanéenne, le cedi, au cours des huit dernières années, selon l’agence de presse nationale Ghana News Agency.
George a soutenu que les arguments de MultiChoice étaient infondés, affirmant que la situation économique du Ghana s’était améliorée au cours des sept derniers mois, ce qui justifie une réduction des frais d’abonnement.
Aucune justification
Il a affirmé que les tarifs d’abonnement de MultiChoice au Ghana étaient plus élevés par rapport à d’autres pays africains.
« Ce sont les mêmes contenus, les mêmes vieux films qui sont diffusés. Il n’y a donc aucune justification pour que le Ghana soit presque 30 % plus cher », a-t-il affirmé.
Le ministre a indiqué qu’en tant que régulateur du secteur, le ministère, par l’intermédiaire de l’Autorité nationale des communications (NCA), ferait tout ce qui est légalement possible pour protéger les consommateurs ghanéens contre « des frais et charges injustes » imposés par des entreprises étrangères.
« Je ne menace pas MultiChoice, et je ne les chasse pas. Nous protégeons simplement le peuple ghanéen », a-t-il ajouté.
MultiChoice, qui exploite les services de télévision payante DSTV et GOTV, a fait face à des obstacles juridiques et réglementaires ces dernières années dans plusieurs pays concernant des augmentations de prix controversées et des désaccords fiscaux, rapporte l’agence de presse Reuters.
En juillet, la Commission nigériane de protection des données a infligé une amende de 766 millions de nairas (501 340 dollars) à MultiChoice pour avoir prétendument enfreint la loi sur la protection des données du pays.